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Avortement – La science ne peut pas justifier un retour en arrière

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Je ne vous apprends sûrement rien, le débat concernant l’avortement refait surface au Canada, gracieuseté d’un député conservateur qui use de ce que la liberté d’expression parlementaire lui permet. Mais ce qui est le plus ironique, c’est qu’on passe par la science, ce qu’habituellement les conservateurs ont en horreur, pour le justifier. Mais qu’est-ce que la science peut bien faire pour régler une question éminemment éthique, voire morale?

La science peut expliquer le cours de la vie, sa genèse, son aspect biologique, mais ce n’est pas de cela qu’il est question dans le débat sur l’avortement (ou « interruption volontaire de grossesse », qui est plus explicite). Ramener le tout à cela, c’est carrément de la mauvaise foi, puisqu’il est surtout question de choix; et le choix est strictement humain, dans son sens qui transcende la biologie, justement.

En fait, c’est le parallèle entre le processus biologique et le désir de le mener à terme qui est important. En plus, on ne peut pas faire fi de l’expérience de la parentalité qui s’en suit dans le calcul. Qui est le mieux placé que la mère, et le père en deuxième lieu, pour en juger?

Donc, l’interruption volontaire de grossesse est une question qui concerne particulièrement la décision de la femme. Point. Aussitôt qu’une femme sait qu’elle est enceinte, il va de soi que le processus de décision est enclenché pour aboutir rapidement. Parce qu’il est évident que plus une grossesse est avancée, plus l’éthique — le « bon sens » — tend à prendre le parti de la mise à terme de la grossesse. Et je ne m’embarrasserai pas des exceptions ici. Contentons-nous de nous entendre, pour aller dans l’extrême, qu’il serait absurde de mettre terme à une grossesse alors que les contractions sont commencées.

Ce qui ressort du retour de ce débat par les conservateurs, bien que Stephen Harper s’en défende, c’est l’hypocrisie idéologique de ce parti, enfin, son aile religieuse. Alors qu’on mousse d’un côté l’importance de la liberté individuelle au niveau économique, on essaye d’amoindrir la liberté individuelle au sujet d’une question qui leur tient très à coeur en plus, soit la famille. Il me semble que la pire manière de « se mettre en famille » est d’avoir à s’occuper d’un enfant non désiré. Quand je pense à la famille, je me dis que l’amour devrait être ce qui est le plus important. Alors, un enfant non désiré, c’est plutôt un mauvais départ… Et puis, venant de bons chrétiens qui devraient avoir l’amour comme valeur principale — Dieu est amour! —, c’est plutôt contradictoire.

Certains conservateurs (je sais, je suis trop gentil) devraient se poser des questions intelligentes au lieu d’essayer de trouver des manières de pousser la société à se mouler à leurs valeurs intimes.

 

(Photo : sjoechem)


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